Quelques téméraires ont bravé les cieux ce dimanche, jour de la St Valentin, sur les sentiers d’Algajola via Corbara et Pigna.
Fort de ses connaissances, André nous a expliqué l’histoire du Château forteresse d’Algajola, résidence du gouverneur de Balagne pour Gènes jusqu’en 1764, faisant partie du dispositif défensif mis en place par les génois sur le littoral. Au XVIe siècle il joua le rôle de centre administratif et même de tribunal. Aujourd’hui il fait le bonheur d’un propriétaire.
Après avoir longé le rivage, c’est caché dans le maquis que nous avons découvert pour certains, cette curieuse sculpture de porphyre : le monolithe, 175m de long, 2,7m de diamètre, ≈ 275 T, 36 faces taillées, le gigantesque cylindre prévu pour servir de support à une statue monumentale de Napoléon qui n’a jamais été érigée, repose toujours là depuis 1835, sans doute pour des raisons de logistique.
En suivant de charmants chemins pastoraux, traversant d’anciens vergers et jardins, croisant quelques fontaines oubliées, nous avons rejoint Corbara tout fleuri des amandiers.
Curbaghju (présence de Corbeau) surplombe la plaine d’Algajola. Fondé en 816 par Guido de Sabellis (prince romain), il reste les ruines du Castel en haut du village. Il fut longtemps la capitale de la province de Balagne qui lui fut offerte par le Pape Etienne IV pour avoir combattu les sarrasins.
Quelques personnages célèbres en sont les enfants :
- Marthe Franceschini dit «Davia» enlevée par les pirates et qui fut Sultane du Maroc (1755-1799)
- J. Baptiste Franceschini-Pietri dit «Tito», qui fut le secrétaire particulier de Napoléon III (1834-1915)
- Francesco Antonio Mariani, 1er recteur en 1765 de la 1ère Université à Corte.
Et puis direction Pigna datant du IXesiècle, célèbre village d’artisans, aux nombreuses manifestations culturelles (Auditorium, Casa Musicale, Luthier) bien calme en cette saison.
Encore quelques efforts pour rejoindre la chapelle Notre Dame de Lazio, havre de paix et de recueillement, située juste en dessous du couvent de Corbara.
Merci à Lynette et à Eric pour les biscuits «petits cœurs» et le café (eh oui c’est la St Valentin quand même).
Le couvent, à l’origine un orphelinat (1420), devint en 1456 un lieu de culte pour les Franciscains. Partiellement détruit il fut réhabilité par les Dominicains en 1855.
En 1903 les religieux furent expulsés et il servit de prison pendant la 1ère guerre mondiale. Aujourd’hui la communauté de St Jean peut vous y accueillir.
Sauvés par Jérémy, souffrant d’une tendinite mystérieuse, nous avons échappé à l’ascension du nid d’aigle qu’est San Antonino. Nous avons donc regagné Algajola en cheminant par divers sentiers pas toujours bien balisés.
Tous amoureux de Dame Nature qui nous a couvert de fleurs, roses, narcisses, violettes, bourrache….C’est heureux et ivres de grand air que nous avons terminé cette belle journée ensoleillée…..Eh Oui !
A bientôt les copains restés sous la couette !! (Pour cause de St Valentin).
(Nicole)